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In the nervous light
4 avril 2006

Je vous serais reconnaissante de me laisser

Je vous serais reconnaissante de me laisser crier, encore, par delà les chaumières, les fleurs et tout votre attirail nacré poussière de lune et autres tapis gorgé de crasse. Je voudrais m'y décrotter les pieds vous vomir encore pour que CELA CESSE et que plus jamais je n'apperçoive du coin de l'oeillère roue de fortune, ce n'est pas une spirales décadente, c'est pire.
Encore faudrait il que j'ose dire les choses en glorieuse colère, en mots qui sonnent qui ne font pas qu'un bruit mesquin, encore faudrait il que je vous dise les mains par terre cadavres chassés, terre battue et faisceaux illumineux dans les interstices de brique à baraque
a cramer.
Encore faudrait il que j'arrête d'écrire arrêter mes anachronismes noyés, peut être qui si rien ne sort
rien ne rentrera.
Pour l'instant je revois toujours sol bleu salé amer sur les plaies quand on pousse fort et que l'on entend hurler derriere les cheveux arrachés. J'aurais dû m'accroupir calmement attendre comme les gens civilisés que tout cela passe, mais voyez vous je suis un XX perdu entre gènes désheritées, alors j'ai fait pire j'ai fait comme il aurait fallu : j'ai caché joues comme le sol j'ai regardé le plafond et ses yeux verts qui regardent mes pieds "dégage tu saignes".

Je ne me reviens plus les soirs d'été, j'ai les poumons las de trop porter voyez vous je suis la courbe de mes orteils je m'enroule je devrais meme me ficeler histoire de pouvoir ouvrir grand la bouche, tout avaler.
Je n'ai meme plus cette peur, j'ai sauté la terrasse brisé mes racines comme c'était prédit, j'ai enjambé remparts j'ai été citoyenne jusqu'au sang, j'ai sauté j'ai couru mais comprenez donc
Je ne l'ai toujours pas semé.

dscn3885

Dresden dolls - Half Jack

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