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In the nervous light
23 avril 2006

plébiscite (4 mains)

dieu_est_mort1 by A.Bavari



Dieu est mort ! Vive Dieu ! Dieu la tolérance. Dieu l'amour. Dieu le progrès. Je me demande s'il manifeste en ce moment pour une société égalitaire et prospère. Dieu dans la rue, Dieu à la rue ? Dieu, créant les Hommes a son image. Dieu avec un joli p'tit cul rose-babouin. Lui demanderions-nous de recouvrir ses attributs divins ? Et s'il refusait, lui en intimiderions-nous l'ordre ? Serait-il question d'un référendum et de la création d'un Front National Contre l'Exhibition du Saint Pactole ? Quels suffrages pour cette idéologie-la ? Devrait-on réhabiliter les barbus au sein de la discrimination positive ? Que peut-il bien penser du port du préservatif, privilégie-t-il la fidélité à la jouissance ? Fraise ou chocolat ? Ah le veinard (juste après l'homme invisible), il a Son siège  VIP chez Ardisson et Annan mais préfère les langes du paradis. Pas opportuniste pour un rail Dieu le Père. Les anges étaient-ils majoritairement grévistes ou jaunes lorsqu'Il a délocalisé l'entreprise familiale sur Terre ? Dieu le libéral. Dieu cannibale

Dieu m’a mis la main au taquet je ne l’ai pas sentie comprend-t-il, à la grecque ou l’algérienne : c’est dans l’éloge. L’Eglise éligible au cœur nacré, nous prierons le Saint père lorsqu’il nous aura écouté. Nous tremperons nos lorgnons dans les bé(g)ni(n)tiers en cadence je vous salue Marie pleine de graisse, pardonnez nos défenses comme à tous ceux qui nous ont poignardés.

Aux grandes joies des mains tendues, hier Tes disciples en spirales nous égorgent demain déjà ? Le Grand dans nos tombeaux et quand vient la nuit nous irons croquer vos chairs et les serpents enragés.

J’irais voter blanc comme neige en grande vierge pour vous effacer qui porte l’enfant des gourous crucifiés ? Je vous porterai le foie, la rate et le venin, Ô  Saint Père, guidez-moi sur la vallée des écoliers, donnez-moi la force de vous gerber sur les interminables messes à traînées

Il a bien raison de ne pas se salir les mains, nous en sommes fort capables sans Son aide. Dieu est passé de mode. Et c'est en voyant qu'on louchait l'auréole de la voisine qu'Il a créé sa boîte marketing. Il faut vous dire que ça turbine là-haut. Alors qu'ici on nomme les princes Popol, Lui courtisait déjà Marie y a deux millénaires avec le Saint-Esprit, faut l'faire. C'est qu'il a le bagout tranquille le vieux gars. Un mécène humoriste moi j'vous l'dis. Et simple avec ça : Jésus débarque un weekend sur deux avec les factures d'orthodontie et Il l'accueille toujours les bras grands ouverts. Il a laissé son étable à Marie aussi, pas rancunier le Créateur. Parce que tout de même : lui faire un enfant, passe encore ; mais la savoir avec cet eunuque de charpentier c'est le comble !

Pour en revenir à Babylone, n'oublions pas qu'il était invité pour dîner à l'Arche de son pote Noé le soir où Lady Di est morte.

Les enfants demandent encore il est où papa, perdu dans les bras de sa grande damne répond la mère encrassée, il a revu ses sbires en toges cramoisies parce que le sang bovin coule dans nos cerveaux assoiffés ; Il les a emmenées une par une mais ne t’inquiètes pas nous irons au bois, promener nos sandales ailées, nos donald, nos mickey, si tu es sage tu aura de la voie lactée en prime de dessert.

Ne crie pas à table. Ne danse pas. Ne ris pas. Ne cherche pas. Ne pleure pas. Fais-leur confiance, après tout, c’est leur 5eme qu’ils enchaînent, et nos droits à nous comptent pour un monde entier. Tu ne sais pas ? Non, tu ne sais pas. Demande à ton père, il sait tout lui, il a créé l’infantile, l’absurde et le baquet pour te laver le cerveau. Là, voilà, ne pleure plus, tu sais bien comment ça finit, tout ceci n’est qu’un leurre, une pipe exacerbée au mur.

Coût total des lamentations ?

Mets ton doigt ici, presse bien, appuie fort surtout. Non, ne regarde pas, tourne de l'oeil, tourne tourne ! Vilain garçon, si tu continues papa ne t'aimera plus par la main. Maman voulait une petite fille. Et Dieu, Il voulait quoi Dieu ? Souvent je Lui pose la question, seul dans ma chambre le soir, mais Il ne répond pas. 'Sont occupés ces gens-là. L'Atomium ne s'est pas fait en un jour... Papa non plus, tu comprends ? C'est pour ça qu'il faut être patient et aimable, tu peux retirer ton doigt maintenant.

Tu devrais geindre tes mains comme ça en deux temps et cogner ta tête par terre il sera tout gonflé d’effort, ton cher et tendre XY, comme ça il te serra contre lui et tu reviendras, tombé des nues, tu marcheras sur l’air et couperas les cheveux en deux. Comme ça. Et si tu es sage, un kinder te tombera du ciel, avec le mode d’emploi : comment vivre, en 10 périodes.

1/ L’insecte : celui qui rampe voit la mer

2/ L’envol : celui qui sourit tombera dans la lave

3/ L’essence : celui qui sait mourra jeune

4/ L’espérance : celui qui ne croit plus errera en bon sacristain

5/ L’orée : celui qui voit la mer devient adulte

6/ L’emphase : celui qui est adulte a oublié

7/ Le reste : celui qui trahit se verra voté d’un double malt

8/ L’autre : celui qui boit sera trahi

9/ L’avant dernier : celui qui court crèvera dans l’huile

10/ L’enfin : celui qui boit de l’huile crèvera trahi.

Pierre, tu lui ouvres le crâne. Papier, tu l'étouffes. Ciseaux, tu lui coupes la moustache. Si c'est un homme un noeud sobre et bleu, si c'est un lâche choisis-le rose-babouin qu'on ne le remarque pas plus qu'un autre dans la foule. Qu'il pète aussi plus haut que son cul sans rougir de son sourire imberbe. Dieu est mort, vive la nation ! On ne vous rendra pas le Congo, et si c'était à refaire nous veillerions à répartir les voyages vaccinés et les expositions commémoratives plus équitablement dans le calendrier ministériel. Sans compter les ambassadrices de la Croix-Rouge à l'étranger qui doivent parfois louer une partie de leur soute à bagages à des o.n.g. Aide ton prochain et Dieu t'offrira le repos éternel. Parce qu'après tout faut bien dormir un peu de temps en temps. Une croix c'est lourd, mais rouge en plus ! Dieu l'Africain. Dieu métropole.

Alors, avec tout ça le saint père grand dans sa laïcité, mort au combat, rêvé à l’insomnie, déployé a grands renforts quand nous n’avons plus que la lâcheté en face des trous, avec tout ça il faudrait le décapiter et on appellerait les plus grands pour que dans un seul bain de formol on l’écrase sans bruit, qu’on le dise haut et fort DIEU S’ETEINT, VIVE DIEU, dans un bain de foule l’éther-niser, à jamais. Pardonnez nos offenses et nous irons crever en paix sur les chemins de croix, j’ai perdu t’as aligné mes zéros de conduite et pêchés, aligné nos exodes, nous sommes tous mort un jour de noël, avec les flocons pour gargariser le tout, GARDER HORS DE PORTEE DES ENFANTS.

Ne faiblis plus devant l’acte. Ne joue plus. Ne jouis plus. Ne dors plus. Garde-toi à l’intérieur, et pends-Le. De toutes nos forces.

Dieu est mort. Vive Dieu.

Déjà c'est l'heure du dessert, et vous envoyez madame à la cuisine en quatrième vitesse. Faudrait pas que la meringue se fasse la malle, et manquerait plus que le Vieux parte sans son reste d'agneau sous tupperware. Non, c'est une affaire qui marche : pas de place pour l'improvisation ! Les serviettes bien pliées, côté pile en dessous. Le buste de grand-papy au dessus de la cheminée. « Il est mort à la chasse», vous vous excusez. Vous Lui demandez enfin s'Il compte se représenter aux prochaines élections, ce serait l'excuse idéale pour élire l'autre sans avoir à s'expliquer ensuite. Dieu chante la patrie. Amour, gloire et beauté. Il prend congé, on le raccompagne, on lui lace ses chaussures, on installe son couvre-chef : rien n'est laissé au hasard. Et toujours diplomate, il s'empresse de terminer : « De toutes les merdes de la Gaule, la vôtre est la plus crade. »

TAT - L'eau de bilocation

By Sucrotte &

Aem[a]eth

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