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In the nervous light
14 juin 2006

Je tu il importune l'immobile instant de sursaut

Je tu il importune l'immobile instant de sursaut et la flatterie acerbe des maux entrelacés : nos pavés dans les mares boueuses, boutées ? Et nos cris qui semblent s'envoler aux ceux : nous étions mille, nous étions deux.
Je tu ils racolent l'image entre chocs et explosions salées, nos sacs et nos roses, nos mornes vies assoiffées.
Nos prairies d'antan feront nos colères insipides, nos crétineries noyées sous nos peaux insensibles sauterons les cordes sous vos palliers.
Je tu nous, et seulement nous, n'avons que faire des paralysies futures, nous avons le grain encore lisse et nos doigts ne tremblent pas encore sous les coups de tonerre, ici, quelque part, est caché notre futur, nors rires et nos abstraits, nos hanches s'enlacent déjà et vous hurlez au loup car vos barrières ne nous ont pas encore enfermés, nous n'avons qu'à déplier nos ailes et nous pouvons jouer avec votre ciel déjà troué.

Nous vous elle finira bien par pleurer, cette jeunesse infâme, ce bijou nacré, elle finira bien par se haïr, se flêtrir -dites vous- et elle courra jusqu'à nous, qui glaçons portes et clefs, elle nous suppliera en vain et notre couvre-flotte les exterminera enfin.
Nous n'entendrons plus ses rires sauvages, et ses joies baptisées, bientôt, elle nous essuiera quand nous irons au bois l'espionner en cachette.
Nous rirons à droite, et à gauche on entendre encore quelques larmes étouffées. Celles ci sont à peindre, celles ci sont à pendre.
Nous vous nous, qui détenons le savoir brouillard, le Verbe bien lavé, nos sols sont propres, nos cils peinturlurés. Nos veines s'épanchent sur nos paumes, comprenez nous, nous avons déjà tout vu, tirez donc la langue que nous vous racontions nos vies.
Notre antan à nous,  si rose et si vertigineuse, nous étions beaux à faire palire vos plaisirs,mais vous ne saurez jamais à quel point nous étions sublimes, mais nous ne saurons jamais à quel point nous étions comme vous.

Je tu nous avons déjà fumé nos âmes à vos serrures, et nous n'entendons jamais faiblir votre beau et grand âge car nous voyons au loin les gigantesques incendies, les impossibles  futilités à égorger, nous ne cauchemardons presque plus, nos pouces ne tripottent plus nos palais de glace, savez vous ? nous prendrons votre meilleurs sans hurler de plaisir, nos lacets sont nous et nous sommes donc prêts à partir.

"La jeunesse est un trésor" - Oscar Wilde

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