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In the nervous light
14 octobre 2006

]-∞;+∞[

J'ai beaucoup de trahisons qui trainent à mes oreilles, des rires auxquels j'ai cru, des antans sordides et des présents insipides, beaucoup de sourires qui s'effacent et je n'ai pas le temps de tous les décrire, j'ai tant à faire, vous comprenez, le monde est immense et moi toute petite, une poussière dans un oeil et c'est tout, et je ne cherche pas à grandir outre mesure, le temps en fera son affaire et moi j'en jouerais ma vie.
Je ne rigole plus des pleurs versés ni des cicatrices, je voudrais finalement m'accaparer de mes mots libres et en faire du beau du très clair et du poétique mais je n'aime pas les méthodes je n'aime pas les lignes droites ni les lettres aux mêmes couleurs, je voudrais vraiment que tout s'épanche sur la feuille et fasse enfin une tache vivante, pour pouvoir enfin peindre notre abject omniprésent.
J'ai beaucoup de choses à dire mais tellement peu finalement, tout est à vivre et tout cela est grandissant, et cela fait peur, j'ai du frisson à revendre sous la peau qui fait des petites boules dorées, qui avancent lentement jusqu'au fond du ventre et la chaleur me manque déjà, et l'autour ressemble tant à la pire de toutes les visions, et l'autour ressemble tellement à ce que je voudrais toujours fuir, et l'autour grandit, et l'autour enferme et  l'autour asphyxie.
Il faut faire de grandes choses pour la reconnaissance, moi je voudrais juste une vraie naissance sans larmes accompagnées, sans cris bousculés, et recommencer et puis, tant pis, oublier celle que je suis.
Je voudrais juste une vraie naissance avec du soleil tapant et des mains jointes mais les contes de fées se sont envolés il y a longtemps déjà.
Alors, je questionne sans cesse les murs, car je sais qu'ils ne répondront pas, et finalement tout cela me va.
Il faut sans cesse vivre pour ne pas tomber, il faut sans cesse vivre pour oublier mais si j'oublie, est ce que je continuerais à être ?
Il y a en moi l'antithèse constante, je suis la structure négative répétée et je m'ecrase contre les feuilles à carreaux, je broie mes mains sur les feutres noirs et je voudrais tellement plonger une derniere fois mon corps au fond de l'océan, revivre liberté aiguisée et rencontrer le silence qui me manque tellement.
Car, entendons nous bien, je discute fort mais pense beaucoup, j'attends la lumière à la croisée des regards mais les contes de fées se sont envolés il y a longtemps déjà, mais je donnerai tellement tout pour enfiler robe à bosses et baguette magique dans les yeux.

Alors, quoi ? Danser en oubliant ? Ou baiser la terre et s'empifrer ?

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Commentaires
H
je trouve vraiment cette note très...j'allais dire jolie mais je sais pas si le mot te convient. en tt cas je l'aime bien
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