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In the nervous light
22 décembre 2006

En mémoire de l'oubli.

Ici.
Des cailloux à perte de vue.
Le glas a sonné, entre les cris et les déboires, le glas a sonné à l'intérieur, un geste, seulement, une note de plus et l'infini s'affiche au devant, courir vite, bien plus que l'eau tombe de nos yeux, je me croyais sèche, me voici éponge suintant moisissure, eau caillée je suis obsolète, JE DIS, JE SUIS DEPASSEE par les autres : j'ai tendu le marteau, ainsi le crâne s'est brisé ici, là où les cailloux gisent à perte de vue.
Il dit ils vont te crever IL DIT ILS VONT TE CREVER Marion, ce nom qui ne résonne jamais, qui dépasse l'entendement d'inspide.
Et puis.
Et puis l'autre s'est pointé sourire décharné POUR L'HISTOIRE, futilités dans ton cerveau, futilités dans ton eau FUTILITES A L'INTERIEUR, MARION.
Il faut dire " Je suis forteresse et je marche encore", mais l'histoire n'a pas dit, mais l'histoire ne dit pas, on a enlevé mes pierres à la base, je suis démembrée à la racine, mon coeur à jamais ne peut se battre j'ai la main qui tremble et le froid, ici, glace mes veines.

    Je voudrais voir la mer, maintenant, l'observer danser, comme avant, me plonger encore une fois et sentir le froid se battre avec mon chaud, allonger bras et maitriser respiration sentir cheveux flotter encore, le soleil sur ma peau, le chant de l'écume dans le fond, la brise de là bas dans ma jupe.
Et pourtant.
Ici, les graviers n'avancent même plus, il dit TU VIS POUR ETRE PAS POUR EUX, ils dansent sur le béton désarmé et se figurent encore être à la hauteur.
Mais le ciel est tombé il y a tellement longtemps déjà, il a laissé pendre l'amertume au dessus de nos têtes, et evidemment la poche s'est trouée en haut de la mienne.

"Alors evidemment."

    J'ai cherché l'étincelle, mais je n'avais plus de feu, c'était bien ma veine, dans deux jours nous fêterons, ici, au milieu des cailloux miteux et du ciel couleur bile, nous fêterons assis à trente six pieds en dessous, nous rirons scandale, nous prierons rafale et il n'y aura, une fois de plus, aucune pitié pour les dernières de la liste.
Je ne connais pas le monde d'emploi pour marcher sans fin, il y a justement que la faim de fin m'envahit un peu plus, et trembler le monde entier n'y changera rien.
Il y a que mes doigts ne répondent plus quand je les apelle, que le froid s'est tracé un chemin de fer en mon intérieur, j'attends, tellement, que tout s'arrête, j'aimerais cracher du plus profond de mon être sur les cafards qui en viennent à m'encercler demandant, maussades de la réponse, si les mots veulent bien sortir maintenant il y a ces cafards au dedans de ma tête qui dansent une ronde mortuaire chantonnant débonnaires la fin proche qui s'éloigne tellement.

Il y a.

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Commentaires
Q
Je ne dis jamais rien, mais je lis toujours.
A
sinistre période<br /> juste de la place pour quelques étincelles<br /> à préserver
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