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In the nervous light
6 janvier 2007

Tu es parti.Tu es parti et il a bien fallu

Tu es parti.
Tu es parti et il a bien fallu retourner dans la chambre, au fond du couloir, il a bien fallu regarder le vrai dans le fond des yeux.
Maintenant je porte la possibilité d'une vie en mon intérieur, je dis, maintenant je porte le possible futur dans mon corps , et puis, bien sur, peut être, la mort cachée quelque part, ici, n'attendant que le mauvais moment pour sortir.
Maintenant tu es parti, et en mon ventre se pavane l'éventualité d'un nous; le peut être, le possible A MAYBE fait le tour de mon chaud, j'implorerai bien la Terre pour que la vie ne pullule pas en moi, je ne veux pas de futur car mon présent est bien assez las comme ça.
Tu es parti.
Mais avant, nous nous sommes aimés et je n'aime plus respirer car ton odeur est partout, jusque dans le couloir, et me rapelle bien trop le possible vivant en moi.
Le je ne sais pas finira bien par prendre le dessus, de toute façon, mon ventre est déjà rond, je veux dire,  LA PLACE EST DEJA PRISE, il ne faut pas s'en faire, j'ai des petits soldats qui se battent contre l'éventualité, maintenant, et mes larmes coulent toujours sucrines, je n'ai pas peur, le changement n'est pas encore enclenché, il me reste un peu de mou sur la corde je voudrais te revoir avant la mort, pour pouvoir dire que ce ne sera pas une vie perdue, je voudrais te voir maintenant respirer ton souffle chaud et porter ta vie en la mienne sans me soucier du reste.

Il faut se vendre à l'évidence pour ne pas avoir à s'y promener, je suis peu chère car déjà usagée, le passé n'est pas plus mon fardeau que mes matins, je suis peu chère même si le possible se bat fort au fond de mon bide pour vivre, je ne laisserai pas faire, de toute façon, je suis déjà morte, MOI, je ne peux plus rien offrir alors dites lui, à cette foutue éventualité, qu'il n'y a aucune peine à se donner, dites lui que la place est déjà prise, entre le gras et le vide, je ne veux pas me battre, moi, je veux continuer ma lente chute, d'en bas je vois tellement mieux cette vie que je n'aurais pas.
Tu es parti, me laissant là, avec ton souffle sur mon cou, ta voix cachée quelque part dans ma tête et la mort à ma fenêtre. Je ne veux pas plus donner la vie que renaître, C'EST PAS D'MON AGE, je comprendrai quand j'serais grande, je me secoue sismique pour ne plus jamais rien ressentir, pour ne plus jamais aimer comme je l'ai fait, et me regarder miroir avec un étranger dans mes veines. Je me secoues tectonique pour ne plus jamais me tromper, mais la déraison est mon habitude, je suis inconsciente car mon pop coeur bat pop si vite, je ne résiste pas bien longtemps et croule dans une inertie totale, j'ai besoin d'eau pour pousser, jamais de vie en mon intérieur, mon regard est bien trop égoïste pour observer autre chose que ma vie au fond du puits, je ne veux pas plus perpétuer l'espèce que grandir, car bien sûr,
mon pire reste toujours
à
venir.

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