steal/stole/stolen
Le mal d’être infirme résonne au loin sur les collines
brisées, informe, rigole entre les oreilles, sous la nuque, l’absence d’espoir,
ricochetant sous quelques notes qui flanchent. Vivre au mieux, le ventre
brulant et fissuré, le corps absent, détenu par l’Ohm qui rigolera toujours de
le voir se tordre comme un ver.
Crapahuter, voler entre deux airs, au dessus du nuage brut
et de cette vie ici, emmaillotée entre quelques soubresauts délétères, ici la
conclusion est claire, la vraie ne vit plus depuis tant, et revient avec l’affreux
autan.
Comment accepter, dire au monde l’insatiable vrai, l’Eros
est mort, le verbe avec, la carcasse est vide depuis tant de temps, la solitude
désemparée a pris toute la place, aspirations/inspirations, osciller entre deux
vagues de folie, l’une se veut d’industrie et l’autre sincère, mais comment
choisir, celle qui ne me tuera pas ?
Au creux des choses git cette douceâtre sensation, la faute
était toujours mienne, tout ceci n’est pas arrivé, dans ma tête, face au
portrait, il y a toujours le faux, l’impossibilité que toutes ces choses se
soient vraiment passées, vous dites viol et j’entendrai toujours velléité.
Survivre donc, entre le réel du dedans et celui du dehors la
psychose n’existe pas, l’angoisse est dite non primitive alors vous voyez, je n’ai
aucune chance, pas la moindre pour diagnostiquer le mal qui ronge les deux yeux
et brouille toute relation possible, au faux j’ai laissé la marge nécessaire,
je voudrais tant encore toucher du doigt tous ces mondes qui ne m’existent finalement
pas.
Seule a cette chambre et à cette poussière, sous cette lune
et ces inavérés faits, avouer l’insipide cruauté ne semble pas plus salvateur
que de se faire sauter la cervelle, car toujours cette poursuite qui empêche
toute vie à l’extérieur.
Car toujours revient-il, toujours la bêtise d’enfant résonne
dans la tête, toujours ce même soubresaut face à l’invisible poison dans les artères ;
mais, qui croira, ce que moi-même je n’entends pas ?