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In the nervous light
19 juillet 2006

sucr(ac)ide

Au-delà des longs jours passés à regarder le temps s’effriter en nuages volatiles, nubile perte d’antan, au-delà des songes interstices, je préfère absorber air marin, air serein et faire COMME CI, car les silences à leurs apogées brisent encore et encore.
Au creux du bide, de l’instable profondeur malhabile : je cultive l’ennui, et parfois les mots viennent à faire des faux. Ils jouent seuls, et attendent alors que l’on se penchent vers eux pour s’esquinter contre mes parois grinçantes, ce sont mes yeux qui crissent alors, ils s’irritent écorchent racines et faibles fondations, il suffit de respirer et tout s’écroule alors, ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE.
Je ne rêve pourtant plus de mains perdues entre mes jambes, ni de lèvres malsaines salies par le temps, salies par l’instant, je ne rêve plus pelouse sombre cris d’été, je regarde tout cela et finalement c’est mon ennui qui bourgeonne l’absence totale de moi-même est-ce vraiment ce que nous étions alors ?
Mon corps est une éponge : absorbe gens qui passent, recrache tout ce qui aurait pu sourire fait des bulles avec du rien fait des rois et des larmes sucrées car nous avons réussi : nos larmes coulent SUCRIDES et viennent caraméliser le sol quand elles s’y brisent.
Il faut cependant détourner l’hagard regard car il ne faut plus regretter seulement se taire et laisser le teint faire.
CI GIT minuscules parts de moi-même, restez dans la merde car personne ne viendra vous chercher, car personne ne vivra pour vous mais nous attendons encore le glas pour mourir à point.
Sucride mal salée mal ironisée mal ceci mal cela bientôt nous allons geindre et regarder COMME LE TEMPS PASSE il faut décrire alors décrivons minutes assoiffées qui courent perdues cherchent l’erreur minutes ég-au(t)istes se pâment de fierté à dire je est/sont d’autres mais il y a pourtant personne qui décroche personne qui dicte personne qui
DEBITE.

C’est qu’elles seraient presque lassées secondes libertines accouchent bile et salive insolentes qu’avons-nous à faire ? Il nous faut du mou alors mais pourtant nous le rabachons sans cesse IL ME RATTRAPE TOUJOURS, nous n’avons plus d’air c’est l’ulite qui aspire air, c’est sa faute à elle il faudrait peut être mettre le feu à tout ça car nous n’avons plus rien à rire nous je tu penses plus rien j’ai pas le temps de me retourner ça y’est regarde la fiole est vide mon cerveau dedans admirons admirons

car nous avons tout notre temps pour mourir.

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