Elle est au ventre comme une respiration
Elle est au ventre comme une respiration intérieure, un mouvement las
ou peut être désabusé, qui laisse cette étrange soif à la gorge, un
vide impossible à combler. Jamais vraiment surprise, puisqu'elle se
veut compagne de chaque jour,
elle fait regretter, seul, le monde, et au monde il n'est de rêve que de plaines.
Se peut il s'en défaire comme d'une mue, la poser là où elle traîne, sans plus jamais l'avoir à la vue.
Elle
appelle à l'observation et aux vers mais ne résonne jamais vraiment
comme il faut, le rythme est rarement à sa place et mes doigts ne
trouvent jamais la bonne combinaison. Alors le vide grandit à nouveau,
déchire tant de parois qu'il est difficile de respirer sans se brûler
la gorge, et entraîne la désertion.
Il doit être question de
fardeau humain, un écho aux rêveries inutiles qui grignotent chaque
part de la raison. Alors je sais pourquoi les pères veulent la mort,
car elle n'est que vue, plus jamais sensation.
Spleen cynique
citronique, par à coups annonce la vie, la déroule finalement de points
en chutes, et ma tête ne cesse de tourner.