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Avant
d'être ici, j'étais sourde, muette, impossible à la vue ou a
l'imagination. Le problème, c'est de l'être restée. Construire du
vide sous prétexte d'un sensible n'ouvre aucune porte. Il s'agit de
trouver le système idéal qui à défaut de recréer, accouche une
pensée sincère dans son entièreté, sans bribes ni poussière en
son sein, simplement ici.
Comme
ça.
Comme
l'oiseau qui rentre dans la chambre l'espace d'une seconde, ne
formant qu'une ombre planante et potentiellement meurtrière aka
psychose d'un temps déjà lointain.
Non
pas se faire voir mais faire voir, une fois pour toutes, plonger les
visages dans la mare pleines de fluctuations intestines, d'une seule
main faire voir, faire comprendre l'obsédante machine à idée.
Mais
sans but, point d'entourage, point d'yeux fixés passion, car
finalement, servir un morceau de soi en soi pour rien n'est pas une
perspective enrichissante.
Apporter,
donc. Apporter quelque chose, et être seul. Dans l'immense vague de
créateurs venus de toutes parts, prendre le bon moment, l'inspirer
d'original et le laisser mariner encore un peu pour qu'il soit
intouchable. Faire voyager en quelques pages, feuilles, minutes, avec
du sain pour un futur dit cabossé. C'est à dire, être témoin. Si
la prétention ne se trouve dans l'apport de solution miracle, elle
réside en cela. L'œil, tant qu'il est ouvert, se doit de
communiquer ce qu'il voit, toujours, à tout instant, pour que
d'autres à leur tour puissent conserver une bribe, une vague idée,
et qu'ainsi le sensible devienne autre que soi.
Ah, construction contrôl(é)e.
De vagues passions au loin qui au cœur de la campagne, ne disent finalement plus grand chose.
Ferme ta gueule, je bourgeonne.